Le monument
est orné sur sa face avant d'un groupe sculpté qui distingue d'emblée
le monument de Gentilly par rapport aux autres monuments réalisés pour
la Grande Guerre. La femme est représentée en costume d’époque, la tête
couverte d'un fichu laissant voir quelques mèches de ses cheveux, les
traits individualisés et marqués d'une expression grave. Cette femme,
figure ouvrière
typique des habitants de Gentilly à l'époque de la Grande Guerre, ne
peut être confondue avec une allégorie, idéalisée,
de la patrie ou de la victoire, qui auraient été figurées drapées et
accompagnées d'attributs permettant de les identifier. Par ailleurs,
elle est accompagnée d'un jeune garçon, son fils, lui aussi en costume
d'époque.
Un appel à la mémoire que l’enfant,
figure pour laquelle posa un petit Gentilléen d'une dizaine d'années du
nom de Colbert Pierrard, semble comprendre
pleinement malgré son jeune âge. Vêtu de culottes courtes et d'une
chemise simple, l'enfant a enlevé son chapeau qu'il tient dans sa main
baissée. |
Le thème de la veuve et de l’enfant dans les monuments aux
morts de
L'image
de l'enfant dans les monuments aux morts de la Grande Guerre n'est
guère plus courante ; sa présence est par conséquent d'autant plus
significative.
A Orbigny (Indre et Loire) par exemple, c’est une enfant reconnaissante
qui accueille le soldat victorieux avec une gerbe de fleurs, participant à la
célébration de la victoire de | Ailleurs, comme à Seilh (Midi-Pyrénées), c’est aussi une petite fille qui porte des fleurs, le visage grave, sur la tombe d’un soldat. |